Petit village de pêcheurs, Las Penitas est situé à quelques dizaines kilomètres de Leon. Très facilement accessible en bus depuis Leon donc (45 minutes seulement), nous arrivons tout frais à l’hôtel que nous avions repéré, d’autant plus que celui-ci se situe juste à côté du terminal de bus. Aussitôt arrivés, nous sommes sous le charme de ce petit hôtel. L’endroit semble paisible et les lieux super bien aménagés. Nous sommes accueillis en français par Gustavo qui nous propose un petit jus de bienvenue. De plus, une offre en ce mois d’octobre nous permet de rester 3 nuits et de n’en payer que 2. On dit banco ! et posons nos sacs. Quel bonheur de trouver un hôtel aussi vite, sans avoir besoin de faire le tour de la ville pendant une heure… Bon en même temps, ici le tour du village est vite fait.
Le village de pêcheurs de Las Peñitas
Retour d’un pêcheur
Après le déjeuner, nous filons sur la plage pour nous baigner. Renaud quant à lui emprunte le bodyboard de l’hôtel pour s’amuser dans les vagues. Le courant est très fort et les vagues déchainées ! Je vais de temps à autres dans l’eau pour me rafraîchir mais me fait littéralement engloutir à chaque passage d’une vague.
La plage de Las Peñitas
Notre venue à Las Peñitas est aussi l’occasion de s’essayer au surf. Renaud me convaint de prendre un cours avec lui. Je ne suis plus trop motivée depuis que j’ai vu la puissance des vagues ici mais je me laisse convaincre. Dès le lendemain, nous prenons donc 2h de cours via une petite école de surf improvisée sur la plage et tenue par des locaux. Leur système : 1h avec un prof et 1h seul dans l’eau (pour la seconde heure, tu paies donc simplement la location de la planche). Nous avons chacun un professeur. Heureusement pour moi, mon instructeur parle anglais (c’est toujours mieux qu’espagnol). Dès la première vague, je vois Renaud debout sur sa planche… Il est trop fort ! Puis une seconde, une troisième, une quatrième vague… bref je passe l’heure à croiser des yeux Renaud debout à surfer sur les vagues. Je passerai très rapidement sur mes exploits… Rien de bien intéressant à raconter si ce n’est que j’ai la tête à l’envers, un sac de noeuds en guise de chevelure, la raie à l’air et les genoux eraflés par la planche qui me brûlent. Je décide donc de donner ma deuxième heure (sans prof) à Renaud. Il en fera un meilleur usage. Enfin ça…c’est ce que je croyais. La seconde heure, Renaud se retrouve donc seul dans l’eau, les 2 profs étant retournés larver dans leur hamac. Le problème est que son instructeur ne lui a pas expliqué comment se retourner quand la vague arrive, comment choisir la bonne vague, etc. Bref, maintenant qu’il n’est plus dans l’eau pour l’accompagner, le tourner, lui donner un peu d’impulsion quand la vague arrive et lui crier goooo, et bien … c’est pas la même ! Le pauvre passera 40min à se battre avec les vagues et ressortira de l’eau super déçu. Les 2 mecs eux ne prêteront même pas attention à lui pendant cette heure, ne lui donnant aucun conseil supplémentaire… Nous repartons donc un peu déçu de cette expérience qui s’apparente plus à un baptême de surf (on te fait essayer mais on ne t’apprend rien) qu’à un cours de surf. Nous ne persiterons pas le lendemain car leur pédagogie n’a certainement pas changé pendant la nuit…
Renaud plein d’espoir
Renaud un peu énervé…
Crevés, nous retournons à l’hôtel glandouiller… blog, lecture, repos dans les hamacs… on est bien. Le soir, alors que nous sommes sur le point de finir de manger, Renaud aperçoit quelques tables plus loin, nos 2 amis Jean-Marc et Bernadette. Nous nous sommes quittés à la Isla de Ometepe et nous retrouvons par hasard ici. Quel bonheur ! nous passerons la soirée à papoter avec eux et nous donnons rendez-vous le lendemain soir à leur hôtel pour souper ensemble.
Las Peñitas, un village rempli d’enfants
Le lendemain, le temps est un peu couvert. Nous décidons donc de ne pas aller sur la plage mais de nous balader dans les environs de l’hôtel. Nous croisons de jeunes enfants jouer au baseball avec un baton en guise de batte et des bouchons de bouteilles en plastique pour faire office de balle. Ils ont l’air de bien s’amuser, même si cela semble super dur de taper dans un bouchon en plastique avec un bâton aussi fin… Plus loin, des joueurs plus grands ont eux un vrai batte, une balle et un gant pour jouer. Nous passerons quelques minutes à les observer.
le baseball, sport national au Nicaragua
En début d’après-midi, nous réservons à la dernière minute via Gustavo, un tour en bateau sur le fleuve parrallèle à l’océan avec un halte sur l’île pour voir des bébéeeeees tortuuuuuues! En effet, le fleuve en se formant a créé un petite île de quelques kilomètres de long, située donc entre le fleuve et l’océan. Les plages de cette île accueillent régulièrement la nuit de grosses tortues venant pondre. Un peu comme à Tortuguero au Costa Rica (par ici pour relire notre rencontre avec les tortues à Tortuguero). Et qui dit ponte, dit des centaines d’oeufs. Or à priori ici, la population mange les oeufs de tortues. Une petite association d’habitants s’est donc créée sur la plage de l’île pour protéger ces oeufs. Malheureusement, celui qui trouve les oeufs les gardent. Donc si c’est un habitant vendeur d’oeufs qui voit la tortue le premier, les oeufs lui appartiennent. Et inversement si c’est un membre de l’association. Dès la ponte, les membres de l’association récupèrent donc les oeufs enfouïs dans le sable par la maman tortue (qui ne reviendra de toute façon pas les revoir) et les mettent chaque jour dans un gros sac. Ainsi, une vingtaine de sacs sont stockés ici, un panneau indiquant pour chaque sac : le nombre d’oeufs récupérés, la date de ponte et la date à laquelle les oeufs écloront. Par chance, aujourd’hui des dizaines de bébés tortues sont nés et seront relachés à la nuit tombée pour diminuer le nombre de prédateurs potentiels. Elles sont toutes petites et troooop mignonnes ! Malheureusement, sur la cinquantaine de bébés tortues nés aujourdhui, notre guide nous indique que seuls 2-3 survivront…
Des bébés tortues venant de naître
Les sacs permettant de protéger les bébés tortues
Un caïman aperçu lors de la balade en bateau
Nous ne resterons pas pour voir de nuit les bébés tortues regagner la mer car nous avons rendez-vous en fin de journée avec Bernadette et Jean-Marc avec qui nous passerons un nouvelle super soirée.
Les astuces de M & R
- bus de Leon à Las Peñitas : les bus partent du terminal appelé El Mercandido situé environ 3km à l’Ouest de la ville. Le trajet coûte 20 C$ par personne en taxi ou tuk-tuk ou 4 C$ si vous arrivez à monter dans un collectivo. Les bus pour Las Peñitas partent toutes les 30 minutes. Le trajet dure 45 minutes et coûte 13 C$ par personne.
- hébergement à Las Peñitas : nous avons été à la Barca de Oro située juste à côté de l’arrêt de bus principal. Nous avons bénéficié d’une offre spéciale où nous avons payé 2 nuits et sommes restés 3. Le prix était donc de 495 C$ par nuit. Hors promotion, le prix est un peu élevé tout de même. Nous avons eu des puces de lit la première nuit et avons été changés de chambre immédiatement.
- faire du surf à Las Peñitas : les vagues sont énormes et peu espacées et nous déconseillons de vous initier au surf à cet endroit.
- voir les bébés tortues à Las Peñitas : il est possible de faire le tour de 3-4h en journée pour voir les bébés tortues avant qu’elles soient relachées à la mer ou le soir pour tenter d’apercevoir une maman tortue venir pondre et les bébés tortues relachées à la mer. Le prix de l’excursion est de 345 C$ par personne. Il faut rajouter 100 C$ pour l’entrée au parc.
Où se trouve Las Peñitas ?
J’ai bien ris avec les photos de Renaud « avant/après » 😀
Et ces petites tortues trop mignonnes! J’espère que l’assoc’ fera des « miracles »…
coucou.
On a vécu le même séjour…le surf en moins.
Souvenirs …souvenirs…..!
Bonne continuation.
Bises à vous 2.
Très sympathique et réaliste ce récit de vos aventures à Las Piñitas ! J’ai bien ri à lire vos exploits de surf. Quant aux photos des enfants , je les préfère dans cet environnement plaisant. Je remarque que le sable est gris. Est-ce la proximité des volcans ? Vous avez dù vivre de superbes journées dans ce village de pêcheurs. Merci de toutes ces anecdotes mes enfants !