Nous décidons ce matin de quitter Flores pour poursuivre notre périple dans les montagnes du Guatemala. Cette journée de transport s’annonce longue, comme souvent au Guatemala. Et sans grande surprise, cette journée sera toute une histoire… Quelques mots pour illustrer mes propos : 2 mini-bus plein à craquer, 1 bac, 1 café renversé, la glace d’une enfant qui coule, 2 fillettes sur mes genoux par manque de place (mais ça j’ai adoré!), 1 siège tellement abîmé que nous sommes assis sur les ressorts, … Je vous laisse imaginer la scène. (NB : le trajet a duré 6h).
Bref, arrivés à Coban, notre terminus, nous partons à la recherche d’un hôtel. C’est finalement, sans grand enthousiasme que nous posons nos sacs après une petite heure de recherche. Puis nous partons grignoter un bout car, comme souvent lors de nos « journées transport », nous avons faim en arrivant ! Car à la différence de l’Asie, les bus ne s’arrêtent pas vers 12h dans un restaurant pour que tout le monde mange. Mais on s’y est habitué, et il n’est pas rare que l’on achète 1 ou 2 fruits ou chips de banane sur la route, pour grignoter.
Alors que nous sommes tranquillement en train de boire un coup et manger une part de gâteau (tranquillement est un bien grand mot quand, à cause d’une coupure d’électricité dans la ville, tu es justement assis à 2m du groupe éléctrogène et que la sirène de la banque en face hurle à tue-tête), le ciel devient très menaçant et la pluie se met à tomber. Nous sommes à plus de 1300m d’altitude et le soleil disparu, le froid se fait immédiatement sentir. Une sensation que nous avions presque oubliée… Bon en même temps, notre Guide du Routard nous avait prévenu : « Située dans une belle région montagneuse […] recouverte par la forêt tropicale et une végétation luxuriante. Le chipi-chipi, cette bruine qui tombe quasiment en permanence, contribue sûrement à la beauté de cette exubérance naturelle. » Ouai…
Bref, ce temps pluvieux nous motive pour quitter dès le lendemain matin Coban, d’autant plus qu’il n’y a pas grand chose à faire ici, afin de rejoindre Lanquin, point de départ pour visiter le fabuleux site de Semuc Champey. 2h de route plus tard, les dernières quarante minutes sur un chemin de terre, nous arrivons…sous la pluie ! Grrrrr ! Par chance, alors que nous dégustons nos tortillas aux légumes frais (j’ai fait un tour au marché du village en arrivant pour acheter quelques légumes), le ciel se dégage ! Bon ce n’est pas grand soleil mais au moins, il ne pleut plus.
Le Rio Lanquin, la rivière passant aux abords de la ville du même nom
Nous partons donc à pieds en direction des grottes de Lanquin, situées à un kilomètre du village. Armés de nos frontales nous rentrons dans la grotte. Nous avançons un peu, descendons une échelle et là tout se complique… Il nous est très difficile d’avancer. Le chemin est très glissant et dangeureux. Et seuls avec nos frontales, je ne suis pas vraiment rassurée… Nous décidons donc de faire demi-tour, super déçus de cet échec. Nous ne comprenons pas comment ils peuvent laisser rentrer des personnes sans équipement dans cette grotte… D’autant plus que là encore notre guide nous indique : « Pas besoin de guide, le chemin de visite est bien fait […]. Rampes pour se tenir tout au long du parcours, éclairé faiblement mais suffisemment« . Alors que nous sommes de retour à l’entrée de la grotte nous apercevons en levant la tête le fil électrique censé apporter un petit peu de lumière (quand ça fonctionne) et décidons de le suivre. Nous voici maintenant sur le bon chemin ! Et en effet il y a bien des rampes ici et là. Nous repartons donc à la découverte de la grotte soulagés et heureux ! La balade de quelques centaines de mètres permet de nous enfoncer dans la grotte où d’impressionnantes stalactites sont visibles.
L’entrée des grottes de Lanquin
Le lendemain, nous prenons la direction des cascades de Semuc Champey, la grande attraction de cette région montagneuse du Guatemala. Le ciel est couvert mais il ne pleut pas. Nous décidons de parcourir à pieds les 10km qui séparent la ville de Lanquin, où nous dormons, au site de Semuc Champey. Au bout de 15min de marche, un torrent de pluie se met à tomber… A l’abri dans la petite boutique d’un charmant monsieur avec qui nous discutons quelques minutes, nous nous résignons à monter dans le prochain pick-up collectif qui passera. C’est donc entassés comme des bêtes à l’arrière du pick-up, sous une bâche en plastique noire pour nous protéger de la pluie, que nous arrivons (secs!) à l’entrée du site. Mais il pleut toujours… Nous nous mettons donc à l’abri en espérant que la pluie cesse rapidement. Nous en profitons pour discuter avec un petit groupe de 4-5 adolescents proposant un service de guide. Cela ne nous intéresse pas, toutefois, ils sont curieux de savoir quelques mots en anglais pour appâter le client (« je suis guide » « se baigner » « j’ai des bières fraîches », etc.). Pour garder une trace de nos échanges, je leur propose de noter sur une feuille ce qu’ils souhaitent savoir et avec Renaud, nous nous chargeons de faire les traductions. Une grosse demi-heure plus tard, les voilà donc avec leur 1ère leçon d’anglais ! Et par chance, il ne pleut plus. Nous voilà donc partis à la découverte de Semuc Chamey, une cascade de piscines d’eau à la couleur turquoise… Le site est magnifique ! Même par temps gris.
La rivière à la sortie des bassins de Semuc Champey
Les différents bassins de Semuc Champey
Trop frileux pour faire un petit plongeon, nous décidons de monter au mirador pour admirer la vue. Le sentier est boueux, glissant et raide mais cela en vaut la peine. La vue d’en-haut est juste wahouuuuu !
Le site de Semuc Champey depuis le mirador
Alors que nous sommes sur le chemin du retour, la pluie se remet à tomber. Heureusement pour nous, nous nous apprétions à rentrer. Le retour en pick-up sera encore plus folklorique que l’aller… Cette fois, nous sommes debout à l’arrière du pick-up, agrippés, avec comme protection de la pluie un simple petit morceau de bâche. Bien entendu, avec le déluge qu’il tombe nous arrivons à notre hôtel 30 min plus tard littéralement trempés, de la tête aux pieds. Nous sautons dans un mini-bus en direction de Coban afin de quitter au plus vite cette région humide et pluvieuse et prendre un bus dès le lendemain matin vers de nouveaux horizons. Notre mission des prochains jours : faire sécher notre linge et nos chaussures car avec cette fraîcheur et cette humidité…ce n’est pas gagné !
Les astuces de M & R
- trajet de Santa Elena à Coban : hormis des navettes privées assez chères, il n’existe pas de trajet direct. Il faut le faire en trois étapes :
- bus de Santa Elena à Sayaxché : les mini-bus partent du nouveau terminal de Santa Elena mais s’arrêtent également au marché central. Ils partent régulièrement. Le prix du trajet est de 23 Qtz par personne pour environ 2h.
- franchissement de la rivière à Sayaxché : une immense rivière coupe la route avant l’entrée à Sayaxché. La seule option est de prendre une petite barque pour traverser. Ca dure quelques secondes et ça coûte 2 Qtz par personne.
- bus de Sayaxché à Coban : des mini-bus attendent de l’autre côté de la rivière et se rendent dans différentes villes. Nous en avons eu un pour Coban immédiatement. Ils partent quand ils sont pleins. Le trajet dure quasiment 4h et coûte 50 Qtz par personne.
- hébergement à Coban : nous avons été à l’hôtel Central, situé sur un côté de la cathédrale de Coban. La chambre coûte 150 Qtz avec salle de bains, eau chaude et sans télévision. Nous n’avons pas réussi à trouver mieux dans la ville
- bus de Coban à Lanquin : des mini-bus partent toutes les 30-60 min du croisement entre l’Avenida 3 et la Calle 3 de la zone 4 de Coban (c’est un peu technique pour se repérer dans la ville !). Le trajet coûte 20 Qtz même si l’on tentera de vous en faire payer 30 ou 25. N’hésitez pas à refuser et à exiger de payer 20 Qtz, comme tous les locaux. Idem au retour, nous avons dû faire semblant de ne pas prendre le mini-bus pour que le chauffeur accepte. Le trajet dure 2h.
- hébergement à Lanquin : nous avons logé au Rab’in Itzam. L’hôtel est central, vous ne pourrez pas le rater. Nous vous conseillons vraiment de loger à Lanquin plutôt qu’à Semuc Champey. Il y a plusieurs hébergements sur le chemin de Semuc Champey mais ce n’est pas vraiment ce que l’on affectionne (terrain de volley, happy hours, fête toute la journée,…). Nous avons payé 150 Qtz par nuit pour une chambre avec salle de bains. Le WIFI fonctionne mais uniquement le soir.
- entrée aux grottes de Lanquin : le prix d’entrée aux grottes est de 30 Qtz par personne. Il faut avoir une lampe (frontale ou torche) et surtout des chaussures anti-dérapantes !
- pick-up de Lanquin à Semuc Champey : le prix du pick-up est de 20 Qtz par personne pour 45 minutes de trajet. Impossible de négocier le prix lorsque vous êtes touriste. Les locaux semblent payer moins cher mais impossible de le vérifier…
- entrée au site de Semuc Champey : le prix de l’entrée coûte 50 Qtz par personne et les guides vous diront qu’il est impossible de faire la visite seul. C’est faux car vous trouverez facilement votre chemin et ne pourrez pas vous perdre. L’accès au mirador est assez difficile surtout après la pluie ou lorsqu’il pleut mais cela vaut vraiment le détour !
Où se trouvent Semuc Champey ?
C’est marrant Semuc champey ça sonne asiatique non ? En tout cas c’est magnifique, surtout la vue en hauteur!
Quelles belles photos ! C’ddt trooooop beau !
Wahou magnifique! Je ne sais pas à combien était l’eau mais ça donne envie de se baigner!!!
Bisous bisous
Oui en effet le site était magnifique ! On ne sait pas exactement pour l’eau, une 20aine de degrés sûrement mais avec la pluie qui menaçait, ça ne nous a pas trop donné envie 🙂
Bisous de nous 2