L’un des sites mayas les plus au Sud du continent, Copan est pour nous la première étape de notre découverte du monde Maya, qui nous emmènera jusqu’au Mexique, point final de notre tour du monde.
Les travaux d’archéologie réalisés jusqu’à maintenant sur le site de Copan, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1980, ont permis de démontrer que l’histoire du site a débuté au minimum en 426 avec l’arrivée au pouvoir de K’inich Yax K’uk’ Mo’, que l’on retrouve représenté sur l’Autel Q, érigé en 775 par le roi Yax Pasaj, avant-dernier souverain de l’ère copanèque.
Ce n’est toutefois qu’à partir de 628 et le règne de Jaguar de Fumée puis de son fils 18-Lapin que le site de Copan devient l’une des plus puissantes cités mayas. C’est d’ailleurs à cette époque qu’a été érigé le jeu de balle de Copan, le second plus grand terrain de jeu de balle d’Amérique Centrale.
Le jeu de balle de Copan
Les règnes de Jaguar de Fumée et plus particulièrement de son fils 18-Lapin ont été si importants que de nombreuses stèles ont été ensuite érigées sur la Grande Place. Les stèles sont aujourd’hui encore en excellent état et il est même possible d’observer la couleur sur l’une d’elles. Chacune de ces stèles abrite une chambre d’offrandes et représente le souverrain incarné en divinité. Les autels situés devant chaque stèle permettaient d’accomplir les sacrifices.
Un extrait des stèles de la Grande Place
Un autre stèle, située près de l’Autel Q
La vie de la cité se déroulait principalement autour de l’Acropole, un ensemble constitué de temples, de zones de rituels mais aussi d’un secteur résidentiel.
La place Orientale, au coeur de l’Acropole
Le Temple 16, l’une des plus hautes constructions du site
Le roi 18-Lapin a également été à l’origine de l’un des plus beaux édifices du site, l’escalier hiéroglyphique de 63 marches. Cet escalier qui a été terminé sous le règne de Coquille de Fumée, 15ème roi de Copan, comporte le plus long texte maya connu avec 2 200 glyphes. Ces inscriptions ont été taillées directement dans la pierre des marches de l’escalier. Malheureusement, seules 15 marches étaient à leur place lors de la découverte de l’escalier et le travail actuel n’a pas permis de reconstituer ce puzzle intégralement. Afin de conserver l’état actuel des pierres, il est interdit de monter sur cet escalier.
L’escalier hiéroglyphique de Copan
En 738, K’ak Tiliw Chan Yoaat, le roi de Quiriqua, une autre cité maya proche de Copan, captura et sacrifia le roi 18-Lapin. Cette fin de règne marqua également la fin de la période de gloire de Copan. Afin de tenter de remédier au choc de cette mise à mort pour les habitants de la cité de Copan, Singe de Fumée, le successeur de 18-Lapin, tenta alors de mettre en place un système de partage du pouvoir avec l’aristocratie de l’époque. Malheureusement, l’augmentation de la population de la cité de Copan entraîna sa perte car la déforestation augmenta de façon inquiétante provoquand de graves inondations et un appauvrissement des terres. Les sacrifices furent alors multipliés afin de contenter la royauté divine. Malheureusement, la cité de Copan vécut ses derniers jours lors du règne du 17ème roi, Ukit-Took.
La Grande Place de Copan
Durant le 12ème siècle, la vallée de Copan fut quasiement abandonnée pour n’être redécouverte qu’en 1570 par le conquistador Diego Garcia de Palacio. Les fouilles archéologiques ne débutèrent qu’en 1839 sous l’impulsion d’un explorateur nord-américain qui voulut initialement démonter pierres après pierres le site et le transporter aux Etats-Unis.
L’église de Copan depuis le Parque Central de la ville
Les astuces de M & R
- trajet du Lac de Yojoa à Copan : il n’existe aucun trajet direct pour rejoindre Copan et il faudra passer par l’immense terminal de bus de San Pedro Sula :
- bus de Los Naranjos à San Pedro Sula : un bus est censé passer toutes les 30 minutes sur la route principale en direction de San Pedro Sula. Nous avons dû attendre environ 45 minutes pour en voir passer un. Le trajet dure environ 2h et coûte 50 Lps par personne.
- bus de San Pedro Sula à Copan : un mini-bus part toutes les heures fixes du terminal de San Pedro Sula pour Copan (hormis à 12h, il n’y en a pas!). Le mini-bus est bondé, il y a des arrêts en permanence mais il ne semble pas y avoir d’autre choix. Le trajet dure 4 heures pour un prix de 140 Lps.
- hébergement à Copan : nous avons logé au Via Via Café qui propose 5 chambres avec salle de bain. Le prix est de 220 Lps, ce qui est très correct pour la qualité de la chambre. Le personnel est très serviable, le ménage fait tous les jours. Seul petit bémol, les nuits sont souvent bruyantes à cause du bar voisin.
- visite du site de Copan : situé à moins de 2km de la ville, le site archéologique se visite en une demi-journée à pieds. L’entrée coûte 330 Lps par personne sans l’accès aux deux tunnels ni au musée. Le site est ouvert de 8h00 à 16h30.
- pour se détendre près de Copan : nous avons été aux sources d’eau chaude situées à Agua Caliente (le village porte bien son nom!). Le site s’appelle Luna Jaguar Spa. Vous pouvez y accéder en mini-bus depuis Copan (environ 1h15 de trajet pour un coût de 40 Lps par personne). L’entrée au site coûte 200 Lps le matin et 260 Lps l’après-midi (les tours organisés viennent l’après-midi depuis Copan, il y a donc plus de monde) mais l’endroit est vraiment relaxant ! Il y a plein de petits bassins d’eau naturellement chauffée, un jacuzzi, un bassin pour se faire un soin à la boue,… Nous conseillons vraiment l’endroit !
- pour se restaurer à Agua Caliente : le restaurant du spa Luna Jaguar est très cher. Il est possible de trouver un petit restaurant au bout du village où les prix sont imbattables! En sortant du spa, prenez à droite en direction du village, traversez le village et continuez jusqu’au pont qui enjambe la rivière. Après l’avoir traversé, prenez à droite et vous arriverez au petit restaurant. Nous avons mangé pour 68 Lps (moins de 3 €) en offrant une boisson au petit garçon qui nous a conduit au restaurant depuis le village ! Ce n’est vraiment pas cher, et plutôt bon !
Où se trouve Copan ?
C’est super, et très instructif, je ne connaissais rien aux mayas.
Bon par contre les noms des rois m’a fait sourire 🙂
Que c’est beau !